On vante aujourd’hui les propriétés sexuellement stimulantes des fraises, du chocolat du gingembre et de bien d’autres produits de relative grande consommation et dont on se régale parfois sans arrière pensée coquine.
Mais si la conception d’un menu aphrodisiaque d’aujourd’hui aura toujours pour double mission d’éveiller les ardeurs mais aussi de régaler la panse et les papilles gustatives, on ne peut pas dire que cette seconde exigence ait toujours été prioritaire dans les habitudes de nos ancêtres… Alors à vous qui boudez le gingembre trop fort ou les huîtres trop crues, voici une petite sélection des aphrodisiaques les plus bizarres des siècles précédents !
Une question de savoir-faire
Pain pétri et poisson frais
Du temps des Carolingiens qui régnèrent sur l’Europe du VIIIème au Xème siècle, les dames avaient l’habitude de pétrir la pâte du pain avec leurs fesses avant de le faire cuire lorsqu’elles souhaitaient réveiller l’ardeur de leurs hommes… Et pour être certaines de mettre toutes les chances de leur côté, une autre technique consistait à faire mourir le poisson fraîchement pêché en l’asphyxiant à l’intérieur de leur vagin ! Serait-ce là l’origine de la cuisine à l’étouffée ?
Viande affinée
A l’époque des harems d’Afrique du Nord, les femmes glissaient un petit morceau de viande dans leur vagin avant de le faire cuire et de le mêler au plat qu’allait manger leur maître afin d’éveiller son désir ! Une jolie fève dans la galette du roi…
Un sens de la gastronomie
Les rognons
Dans la Grèce antique, berceau de la philosophie et de la civilisation, on recommandait aux vieux hommes défaillants de manger des testicules d’âne pour retrouver toute la vigueur de leur prime jeunesse ! De quoi braire de plaisir…
Le foie de…
Dans l’antiquité toujours, l’aphrodisiaque ultime, celui qui allait redonner la virilité parfaite, le graal de la vigueur masculine était l’ingestion du foie d’un homme mort alors qu’il se trouvait dans un état de grande excitation !
La fourrure
Le morbide n’arrêtait décidément pas nos « glorieux » ancêtres puisque sous l’Ancien Régime, les bourreaux n’hésitaient pas à faire commerce des différentes parties du corps des condamnés à mort qu’ils venaient d’exécuter, et ils arrondissaient leurs fins de mois notamment grâce aux poils pubiens qui étaient utilisés par la médecine pour lutter contre l’impuissance… Un remède un poil écœurant.
Les mets précieux
Chez les Perses, les rois ne savaient sans doute pas quoi faire de leur argent et étaient prêts à tout pour réveiller leur vigueur puisqu’ils mangeaient alors un mélange de perles, rubis et or sous forme de poudre pour stimuler leurs sens… Un cocktail sans doute dur à digérer également pour le contribuable en apprenant à quoi servaient ses impôts.
Une maîtrise des préliminaires
Beaucoup de vin
Au XVIème siècle, on faisait prendre aux hommes qui connaissaient des défaillances techniques des bains de vin… Pas sûr que cela redressait les organes mollassons, mais on devait au moins sortir de ces trempettes avec une certaine bonne humeur !
Contact avec la nature
À l’époque de Louis XVI et tandis que la révolution s’apprêtait à gronder, afin de s’assurer que le futur marié n’allait pas défaillir durant la nuit de noce, il prenait un bain la veille du mariage. Mais pas n’importe quel bain puisqu’il s’agissait d’un bain de fumier ! De quoi, effectivement, réveiller la colère du peuple…
Un parfum étourdissant
Sueur d’homme
Sous la Rome antique encore, où l’on avait décidément l’érotisme à cœur, on utilisait la sueur des gladiateurs qui avaient combattu pour confectionner des pilules destinées à renforcer la libido.
Sueur de femme
Quelques siècles plus tard, on poursuivait la quête transpirante pour donner de la puissance à l’ouvrage coquin puisque dans l’Angleterre du XVIème siècle, les femmes épluchaient des pommes qu’elles roulaient sous leurs aisselles avant de les donner à leur amant qui était alors censé se transformer en une bête de sexe avide de désir ! Ca commence toujours par une femme qui offre une pomme à son homme…
L’haleine fraîche
Au XVIIIème siècle dans le Nord de l’Europe, on recommandait aux hommes en manque de tonicité sexuelle de respirer l’haleine d’une jeune fille, vierge de préférence, pour retrouver la vigueur qui les avait quittés.
Le bonheur de vivre avec notre temps
Si vous-même cherchez à ragaillardir une libido qui stagne dans le terne et le raplapla, mieux vaut vous tourner vers des techniques plus contemporaines et emprunter les chemins du jeu érotique ou des accessoires coquins pour couple que de vous tourner vers ces vieilles croyances d’un autre temps qui vous apporterons probablement plus de désagréments que de vigueur amoureuse. Autant vous pourrez expérimenter à vos risques et périls gustatifs la pomme roulée sous l’aisselle ou la poudre d’or et rubis avec la bague de votre grand-mère, autant il est fort à parier que vous risqueriez quelques démêlés avec la justice à courir après le foie d’un homme mort en état d’excitation…
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